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Santa muerte

Publié par Jean-Luc sur 6 Octobre 2018, 12:28pm

Catégories : #ésoterisme

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Les rites et prières consacrés à la Santisima Muerte sont qualifiés de « culte du diable»  par l’église catholique.

Depuis toujours, la mort est omniprésente dans la culture populaire mexicaine. Le culte de la Santisima Muerte se déroule du 1er au 2 novembre de façon très festive. Musique, nourriture et boisson, couleurs vives et représentation caricaturale de la mort sont au programme. Alors satanisme ou source de réconfort ?

Un culte aux origines mal définies

A l’époque précolombienne, les morts étaient déjà honorées. Certains experts affirment que ce culte tire ses origines des Aztèques qui organisaient un grand banquet au début des récoltes où tous étaient conviés, vivants et morts. D’autres privilégient la survivance d’anciens rites catholiques oubliés.

Certains datent ces pratiques de la révolution mexicaine de 1910 traversée par des influences communistes et anticléricales et la volonté de restaurer l’identité préhispanique du peuple mexicain. Quelles que soient les origines de ce culte, tous s’accordent à dire que la relation à la mort existe depuis très longtemps au Mexique.

Un rite festif

Bien que les hommages à Santa Muerte diffèrent selon les régions, le 1er novembre est généralement un jour consacré aux enfants défunts et aux saints qui ont eu une vie exemplaire. Le 2 novembre, les familles ayant perdu un être cher dans l’année ouvrent leur porte pour partager avec eux les offrandes faites à leurs proches. Les objets préférés des disparus sont exposés et l’on partage avec eux leurs mets et boissons préférés.

Des pétales d’œillet d’inde et des cranes et squelettes en papier de toutes les couleurs ornent les tables. La musique est de la partie ainsi que l’encens qui aide à attirer l’esprit des morts. Les jours précédant la fête surgissent d’un peu partout des crânes en sucre ou en chocolat et des pains de mort, sorte de brioche dont les dessins de sucre rappellent les ossements.

Qui sont les adeptes ?

Longtemps, la célébration de la fête des Morts a été mise sur le compte des criminels et des narcotrafiquants issus des quartiers défavorisés. Même si cette frange de la population représente une part importante des fidèles, le culte à Santa Muerte est partagé par de nombreux mexicains.

Aujourd’hui, des gens de tous âges et de conditions modestes adressent leurs prières à la Santisima pour qu’elle les protège et les soutienne face aux difficultés de la vie. Alors que le Mexique est embarqué dans une crise économique, sécuritaire et sociale grave, une partie de la population cherche du réconfort auprès d’une sainte qui traite tout le monde de la même manière.

Face à la mort, nous sommes tous égaux. Et le rite rappelle celui de l’église catholique. Les adeptes prient, chantent et invoquent même le Christ car, beaucoup sont aussi de fervents catholiques.

Des chapelles pour la Mort

Ces dernières années, la dévotion à la mort prend de l’ampleur. A travers tout le pays, des chapelles improvisées accueillent les adeptes porteurs d’offrandes en échange de la protection de Santisina Muerte. Ils déposent des fleurs, des vêtements, de la nourriture, des petites choses susceptibles de contenter la Santesima.

Ce phénomène met l’église catholique hors d’elle. En 2009, elle a affirmé que « toute prière adressée à Santa Muerte était un péché» . Le gouvernement mexicain se refuse à reconnaître au culte le statut officiel d’une religion mais en autorise la pratique. Malgré ces oppositions, la dévotion populaire à l’égard la Santisima ne cesse de croître.

Les anthropologues qualifient ce culte à la mort de « religion de crise» . Tant que le gouvernement mexicain ne parviendra pas à apporter sécurité et réconfort à la population, il y a fort à parier que cette pratique ait encore de beaux jours devant elle.

Et pourquoi pas, si le culte de la mort apaise les corps et les esprits ?

 

 

La mort sainte miraculeuse

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